8 juillet 2006
Crépuscule
Nul spectacle plus désolant
Et plus touchant à la fois
Qu'un crépuscule qui se débat
Avec cette maison dans les champs.
Les rayons rouges s'enchevêtrent
Victorieux, entre les tuiles
Et les fenêtres de la ruine;
Ils frappent à la porte de cèdre
Qui cache le sombre silence
Et la poussière, cendre du temps.
Mais au jardin, soumise au vent
La barrière blanche bat la cadence
Du cœur de chiffons et de paille
Qui adresse à la nuit tombante
Sa lamentation désolante;
L'élégie de l'épouvantail.
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