Automne
Parfums de mandarine et de spéculoos
J'ai besoin d'écrire les parfums de mandarine et de spéculoos
Qui flottent dans l'air ces longs soirs d'automne
En attendant Noël
Lorsque la lourde cloche du village
Sonore, résonne
Rappelant le sommeil aux enfants sages
A l'heure où le poète s'éveille.
C'est la chute des mots en automne
Pourpres, ocres, châtains ou verts et jaunes
Qui volent dans l'air de ces longs soirs qui pèsent
Sur mes épaules
Lorsque les vieux quittent la chaleur du feu
Soupirant d'aise
Après de longs souvenirs des temps heureux
Tandis que le poète les frôle
Les sourires crissent en automne
Les voix craquent, les bruits donnent
L'impression que le jour ne s'est jamais levé
Qu'il faut dormir
Alors que les jeunes filles, muettes, dansent
Sourdes, affolées
Par les brumes, le froid, le silence
Que le poète seul attire.